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La rue Blanche, une longue rue étroite qui part de la trinité pour rejoindre la place blanche. Sortie métro trinité pour commencer l’ascension de cette rue que je découvre pour la première fois en 1974. Après dix bonnes minutes de marche laissant sur la gauche le théâtre de Paris puis sur la droite la caserne des pompiers, je me retrouve de nouveau sur la gauche devant un petit hôtel particulier assez atypique tout en rondeur. Est-ce bien le numéro 21, est-ce bien l’ENSATT ? Une plaque noir très discrète me rappel l’existence de cet institution. Après avoir poussé une lourde porte en fer forgée vitrée, je me retrouve dans le hall devant la loge du concierge à qui je réclame les fameux documents pour m’inscrire au concours d’entrée en section scénographie. Le concours se passe au lycée Jacques Decour dans le 9ème arrondissement le 29 mai 1974. Parmi les 15 admis cette année là, j’intègre la section scénographie le 16 septembre 1974, avec seulement 2 garçons et trois filles pour l’année 74/75 (malheureusement ma mémoire me fait défaut car je n’ai plus les noms de mes compères de l’époque). L’atelier déco de la rue blanche en 1974 comptait seulement 6 étudiants. Un privilège de faire partie de cette petite famille avec le professeur de scénographie hors du commun qu’était Jacques GAULME. Je voudrais rendre hommage à cet homme magnifique, d’un grand talent et surtout d’une très grande gentillesse. Il nous a quittés en 1998. Je l’ai côtoyé pendant les deux années scolaires dans ce cadre si extraordinaire qu’était la verrière de ce bâtiment signé Charles GARNIER. Cette pièce tout de verre, de métal et de mosaïque avait du être un superbe jardin d’hiver à son origine, elle dominait une petite cour intérieur. Je me souviens des cents pas que pouvait faire Christophe Malavoy, Catherine Frot, Laurent Mallet et bien d’autres lorsqu’ils répétaient leurs scènes sur le perron. Un jour nous étions tous confortablement installé devant nos tables à dessin lorsqu’une assistante d’un des cours de comédie pénétra dans notre section à la recherche du remplaçant d’un élève absent. Je fus désigné me retrouvais sur la scène du petit théâtre de la rue blanche avec entre les mains le texte que je devais jouer. Le metteur en scène René Dupuis me donne les indications, je m’exécute, le stress m’envahissant sur le champs devant tous les élèves et surtout le maître des lieux, à qui personne n’avaient dit que je venais de la section décoration, je lis, enfin j’essaye, je bafouille une première fois on me dit de recommencer, une deuxième, puis une troisième fois mais toujours avec autant de maladresse. Pour en finir je m’entends dire par René Dupuis « foutez moi le camp c’est inamissible d’être dans une école de théâtre et de ne pas savoir jouer la comédie ». Je me suis pris la honte de ma vie et, malheureusement pour moi, aujourd’hui, j’ai toujours le regret de ne pas avoir renouvelé l’opération.

 

Dominique Lajous

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  • : Le blog de Claude Quemy
  • : ENSATT / RUE BLANCHE, les 70 ans, un livre et aussi : Tout et son contraire: coups de gueule, etats d'âme, pensées pleines et creuses, gratouillis et tout ce qui vient et que personne ne lira ou presque.
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